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Le vieillissement de la population du Québec fait émerger de nombreux défis sociaux, économiques et de santé publique. C’est pour répondre à ces défis que le Fonds de recherche du Québec – Société et culture, en partenariat avec la SHQ, s’est engagé à financer cette étude.
Cette recherche a été menée par M. Pierre-Carl Michaud, docteur en sciences économiques, en partenariat avec HEC Montréal. Le rapport final a été déposé en juillet 2018.
Cette étude fournit un aperçu de l’effet qu’auraient quatre scénarios de réforme du Régime de rentes du Québec (RRQ) sur le taux de faible revenu des personnes âgées de 65 ans et plus, par sexe, âge et état matrimonial, sur le taux d’aînés recevant une prestation du RRQ, sur la composition de leur revenu et sur le taux d’emploi des 55 ans et plus, entre autres. Les quatre scénarios sont les suivants :
Dans un premier temps, l’étude avait pour objectif de faire état de la situation économique récente et future des aînés au Québec. Dans un deuxième temps, elle visait à comprendre la manière dont les ménages modifient leurs décisions d’épargne et de travail pour faire face à certains changements, et l’effet de ces décisions sur le taux de pauvreté. Dans un troisième temps, les chercheurs s’intéressaient aux conséquences des réformes annoncées et potentielles sur la pauvreté future de l’ensemble des aînés.
Le taux de pauvreté des aînés se situait à un niveau historiquement bas en 2015 (5,9 %) (comparativement à 31,0 % en 1976). Peu importe le scénario étudié, le taux de faible revenu des Québécois âgés de 65 ans et plus continuera de diminuer d’ici 2050. Cette diminution sera principalement attribuable à l’augmentation du niveau de scolarité moyen et du niveau d’épargne complémentaire, constituée des comptes d’épargne libres d’impôt (CELI), des régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) et des régimes de retraite privés. Les revenus tirés des autres sources, dont le Supplément de revenu garanti (SRG), la Pension de la sécurité de vieillesse (PSV), le Régime de pensions du Canada (RPC) et les revenus de travail sont comparables dans tous les cas.
1er scénario
Le premier scénario établit l’âge minimal d’admissibilité au RRQ à 60 ans. Ce scénario correspond au RRQ avant sa réforme, en 2019. Lorsque l’étude a débuté, la réforme du RRQ n’avait pas encore été approuvée par le gouvernement du Québec. Ce scénario sert de référence. Il prévoit que :
2e scénario
Le second scénario établit aussi l’âge minimal d’admissibilité au RRQ à 60 ans, mais en simulant la réforme du RRQ, qui vise essentiellement à ajouter un régime supplémentaire au régime actuel. Ce scénario prévoit que :
3e scénario
Le troisième scénario suppose l’obligation pour les individus de recevoir leur rente du RRQ à 65 ans. Il prévoit que :
4e scénario
Le quatrième scénario établit l’âge minimal d’admissibilité au RRQ à 60 ans et propose l’abolition de la rente de conjoint survivant. Il prévoit que :
Des quatre scénarios étudiés, c’est celui où les individus doivent devraient obligatoirement commencer à recevoir leurs rentes du RRQ à 65 ans qui aurait l’effet positif le plus considérable sur le taux de pauvreté, sur le taux d’emploi des 55 ans et plus de même que sur le taux d’aînés recevant une prestation du RRQ. Selon les chercheurs, ce scénario permettrait également de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre actuelle en plus d’être bénéfique pour l’économie.
Toutefois, chez les 65 ans et plus, les personnes seules et les femmes continueront à avoir un taux de faible revenu plus important. Ainsi, les auteurs de l’étude recommandent aux gouvernements québécois et canadien de porter une attention particulière à ces sous-groupes plus vulnérables au moment de prendre des décisions concernant les régimes publics de retraite.
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