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Le vieillissement de la population du Québec fait émerger de nombreux défis sociaux, économiques et de santé publique. C’est pour répondre à ces défis que le Fonds de recherche du Québec – Société et culture , en partenariat avec la SHQ, s’est engagé à financer cette étude.
Cette recherche a été menée par M. François Aubry, docteur en sociologie et en gérontologie, en partenariat avec l’Université du Québec en Outaouais. Le rapport final a été déposé en septembre 2017.
Cette étude fait ressortir des mesures à mettre en place pour favoriser le maintien en emploi des préposées aux bénéficiaires. Ces mesures concernent d’une part la gestion des ressources humaines et, d’autre part, l’organisation du travail. Le secteur (public ou privé) auquel elles s’appliquent est également pris en compte par les chercheurs.
L’équipe de recherche poursuivait deux objectifs spécifiques. Elle visait d’abord à identifier les facteurs favorables au maintien en emploi des préposées dans leurs organisations respectives, et ensuite à cerner les conditions et stratégies de ce maintien en emploi considérées comme décisives par les gestionnaires cliniques et administratifs des organisations à l’étude.
La profession de préposée aux bénéficiaires est vieillissante, car elle peine à retenir les nouveaux travailleurs. La collecte de données auprès des préposées permet cependant de constater que les aspects positifs et négatifs de l’emploi diffèrent selon le secteur (public ou privé).
Ainsi, les préposées du secteur public ont mentionné le salaire, plus intéressant que celui offert dans le secteur privé, comme étant un point positif de leur emploi. Toutefois, elles ont fait état d’une charge de travail plus importante, d’une autonomie professionnelle moindre ainsi que d’un manque de proximité avec le supérieur immédiat. Ces difficultés sont liées non pas à la mobilité externe (démission, embauche), puisque les préposées souhaitent profiter du salaire et des avantages sociaux qu’offre le réseau de la santé, mais plutôt aux retraites anticipées, à des absences prolongées pour cause de blessures, maladies ou accidents, de même qu’au choix de changer de type d’emploi au sein de l’organisation (mobilité interne).
Quant aux préposées du secteur privé, elles ont rapporté comme points positifs la flexibilité de l’horaire de travail, la proximité avec les gestionnaires et une autonomie professionnelle accrue par rapport au secteur public. En contrepartie, la principale difficulté qu’elles ont soulevée concerne le salaire, inférieur à celui offert dans le secteur public, qui réduirait leur indépendance financière.
Quatre stratégies relatives à la gestion des ressources humaines ont été identifiées par les chercheurs comme étant susceptibles de résoudre la problématique de rétention du personnel œuvrant à titre de préposée aux bénéficiaires :
Cinq stratégies relatives à l’organisation du travail ont été présentées par les chercheurs comme étant susceptibles de résoudre la problématique de rétention du personnel :
Si certaines des stratégies qui se dégagent de l’étude sont davantage de portée politique, comme l’augmentation des salaires et des avantages sociaux, d’autres peuvent aisément être mises en place par les gestionnaires du milieu, comme la valorisation des compétences des préposées par l’habilitation (programmes de développement, latitude décisionnelle), l’amélioration des liens avec le superviseur immédiat par des rencontres de suivi plus fréquentes ou encore l’implication accrue des préposées dans le fonctionnement de l’organisation.
Plus largement, l’équipe de recherche recommande de poser un regard nouveau sur la profession de préposées aux bénéficiaires pour voir le potentiel que recèlent ces employées en termes d’ingéniosité et d’inventivité, qualités qu’elles mettent en œuvre quotidiennement. Partant de cette base, des mesures d’habilitation visant à enrichir les tâches des préposées pourraient être mises en place afin d’accroître l’intérêt pour le métier ainsi que le sentiment de valorisation des employées, ce qui, conséquemment, favoriserait le maintien en emploi.
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