Dans l’esprit de plusieurs, le fait d’effectuer les inspections requises pour dresser le bilan de santé des immeubles (BSI) les dispense de faire celles qui relèvent de l’entretien préventif. Mais qu’en est-il exactement? En fait, ces deux types d’inspection sont nécessaires et visent des objectifs complémentaires qui, en définitive, se traduisent par le maintien de nos bâtiments dans un état optimal.
Le tableau ci-dessous permet d’y voir un peu plus clair.
Bilan de santé des immeubles | Entretien préventif |
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Cycle et responsabilité : Inspection effectuée tous les cinq ans par le conseiller technique d’un centre de services. | Cycle et responsabilité : Inspections annuelles des divers composants effectuées par le personnel d’entretien des organismes à des périodes déterminées. |
Outil : Méthodologie informatisée, uniforme et structurée (logiciel BSI) permettant de recueillir des données techniques sur chacun des composants d’un ensemble immobilier et de poser un diagnostic sur son état. | Outils : Section Web ou module « Entretien » du logiciel SIGLS.NET permettant de procéder à des séquences de vérification de tous les équipements d’un immeuble et de ses logements dans la perspective d’en assurer un entretien régulier et de prévenir leur dégradation. |
Objectifs : Avoir un portrait d’ensemble de l’état des composants des immeubles et de leur durée de vie résiduelle. Planifier efficacement les travaux et en estimer les coûts sur plusieurs années (court, moyen et long termes). | Objectifs : Permettre l’atteinte de la durée de vie des composants et en assurer la performance optimale. Mieux planifier et contrôler les frais d’exploitation des immeubles. |
Type d’interventions : Dépassent le cadre de l’inspection visuelle et peuvent nécessiter des travaux de démolition exploratoires et, dans certains cas, une expertise d’un professionnel de la construction. Les travaux qui découlent du BSI sont généralement confiés à des entreprises spécialisées. | Type d’interventions : Inspection visuelle à caractère préventif exécutée régulièrement et pouvant nécessiter des interventions mineures du personnel d’entretien des organismes. |
Budget des travaux : Remplacement, amélioration et modernisation (RAM). | Budget des travaux : Administration, conciergerie et entretien (ACE). |
Exemple d'interventions sur une toiture Appréciation, tous les cinq ans, de l’état général de la toiture : vieillissement des bardeaux (gondolement, perte de granulat, etc.), affaiblissement des solins, etc. | Exemple d'interventions sur une toiture Inspection effectuée deux fois par an pour déceler des désordres ponctuels de la toiture qui, s’ils ne sont pas corrigés dans les plus brefs délais, risquent de poser problème, voire de compromettre sa durée de vie. Exemples : bardeaux décollés ou arrachés, présence de débris, ancrages de cheminées ou d’antennes qui ont lâché. |
Exemple d'interventions dans un comble (entretoit) Appréciation, tous les cinq ans, de l’état général, dans le comble (l’entretoit), des joints des membrures, du pontage, de l’isolant, des conduits de ventilation, des évents, etc. | Exemple d'interventions dans un comble (entretoit) Inspection annuelle pour déceler les infiltrations d’eau ou l’introduction de rongeurs et d’insectes. Des corrections doivent être faites au plus vite pour éviter la détérioration. |
En conclusion, les divers responsables du BSI et de l’entretien préventif doivent travailler dans un esprit de collaboration et de complémentarité. Si, par exemple, lors d’une inspection préventive, le responsable de l’entretien d’un organisme constate qu’un nombre important de bardeaux sont décollés sur la toiture, il en avisera le directeur qui communiquera avec le CS concerné pour qu’il voie à corriger la situation. À l’inverse, si, à l’occasion d’une inspection qui relève du BSI, le CS constate que certains petits correctifs doivent être apportés rapidement sur la toiture, il en avisera le directeur qui communiquera avec le responsable de l’entretien.
Le présent document est fourni à titre informatif et contient des renseignements techniques s’adressant aux organismes d’habitation sociale et à leur personnel technique. Ceux-ci demeurent responsables de s’assurer que les recommandations sont effectivement applicables à leur cas particulier. À cet effet, consulter le Guide de gestion du logement social, le Guide des immeubles, les normes applicables et, le cas échéant, tout professionnel compétent en la matière.